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ENTREPRENEURSHIP IN EUROPE
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22 décembre 2007

L’entrepreneuriat féminin : un vivier de croissance pour l’Economie

cadre_on_lineHervé NOVELLI, secrétaire d’État chargé des Entreprises et du Commerce Extérieur et Jean-Claude VOLOT, Président du Conseil de l’Agence Pour la Création d’Entreprises (APCE), viennent de rendre publics les résultats d’une étude de l’APCE sur l’entrepreneuriat féminin. A la suite de cette présentation, Hervé Novelli a annoncé les mesures qui vont être mises en place par le Gouvernement (16/11/2007).

Il existe aujourd’hui, en matière d’entrepreneuriat féminin, un écart important entre la France et d’autres pays industrialisés comme le Canada, l’Italie, le Royaume-Uni ou encore les États-Unis qui ont mis en place dans les années 70 une politique offensive pour développer l’entrepreneuriat féminin. Dans ce contexte, le ministère de l’Economie des Finances et de l’Emploi et l’APCE ont souhaité réaliser une étude afin de dresser un état des lieux précis de l’entrepreneuriat féminin en France pour mieux en cerner les potentialités.

Quelques chiffres éloquents témoignent des écarts importants qui existent aujourd’hui entre les hommes et les femmes dans le monde entrepreneurial. Selon l’étude, 28 % seulement des entrepreneurs de TPE/PME sont des femmes. Pourtant, 71% des entrepreneurs femmes considèrent qu’il n’est pas plus difficile pour elles de diriger une entreprise que pour les hommes. L’étude montre également que 75 % d’entre elles se relanceraient dans l’aventure si c’était à refaire.

Fort des conclusions de cette étude, Hervé Novelli a annoncé :

  • l’étude de l’élargissement des critères d’accès à l’aide au chômeur créateur ou repreneur d’entreprise (ACCRE) pour les femmes créatrices ou repreneuses d’entreprise
  • la mise en place de formations à l’entrepreneuriat (ou à la création ou reprise d’entreprise) spécifiques aux femmes
  • La mobilisation et le soutien des réseaux d’accompagnement en faveur du développement de l’entrepreneuriat féminin

L’APCE a également dressé des propositions pour accroître la participation des femmes au développement économique et social de notre pays par la création et le développement d’entreprises.

Hervé Novelli a déclaré : « L’entrepreneuriat féminin est un formidable réservoir de croissance. Aujourd’hui, les femmes représentent 46% de la population active alors qu’elles ne représentent que 28% entrepreneurs dans les TPE/PME. Aux Etats-Unis, elles sont 48%. Le Gouvernement est déterminé à rattraper ce retard et à soutenir les femmes dans leur démarche entrepreneuriale. Faire progresser leur nombre, c’est contribuer à la croissance et à la création d’emplois en France ».

PRINCIPAUX RESULTATS DE L’ETUDE

• une première partie de cadrage, permettant de situer la France parmi d’autres pays industrialisés (Fiche technique n°5)

• une seconde partie constituée d’une enquête réalisée par TNS Sofres pour l’APCE auprès de 1 600 TPE/PME françaises.

Vous trouverez ci-dessous les principales conclusions de l’étude :

Avant d’entreprendre, seules 2% étaient demandeurs d’emplois

L’enquête fait le point sur le parcours professionnel des entrepreneures. Elle révèle ainsi qu’avant de diriger une entreprise, 62% des femmes interrogées étaient salariées, 13% femmes au foyer, 12% étudiantes, 10% étaient déjà chef d’entreprise et, contrairement aux idées reçues, l’entrepreneuriat n’est pas vécu comme une sortie de secours au chômage : seulement 2% étaient demandeurs d’emplois.

Avant de diriger leur entreprise, 49% des femmes travaillaient dans le même secteur, contre 48% dans un secteur différent et 3 % n’avaient jamais travaillé.

Caractéristiques des entreprises dirigées par les femmes

• Leurs entreprises sont de plus petite taille que celles des hommes (30% n’ont pas de salarié, 18% ont entre 20 à 49 salariés, 11% ont de 100 à 249 salariés)

• Les entrepreneures sont très présentes dans le secteur des services aux particuliers (38% de dirigeantes femmes)

• Elles sont dans une moindre mesure que les hommes propriétaires majoritaires de leur entreprises (12% des femmes interrogées détiennent personnellement plus de 50% du capital de l’entreprise contre 37% d’hommes interrogés).

Pour mieux apprécier ces constats, il est important de retenir que 72% des entrepreneures ont 50 ans et plus contre 27% qui ont moins de 50 ans. L’ancienneté des entreprises des entrepreneures est aussi à considérer : 73% de 20 ans et plus (dont 39% 30 ans et plus).

Des entrepreneures heureuses de l’être

84% se déclarent satisfaites d’avoir fait le choix de diriger une entreprise, dont 46% de très satisfaites. 9% se disent peu satisfaites et 6% pas du tout.

Elles ne sont que 29% à considérer qu’il est plus difficile pour une femme que pour un homme de diriger une entreprise. 71% pensent le contraire, dont 41% qui jugent que ce n’est pas du tout plus difficile.

Lorsqu’on les interroge plus précisément sur les types de difficultés rencontrées par les femmes :

• 70% citent la difficulté de concilier vie familiale et vie professionnelle

• 43% trouvent plus délicat pour une femme de se sentir en sécurité

• 19% trouvent plus compliqué d’accéder aux marchés et à la clientèle

Elles ne sont en revanche que 16% à trouver plus difficile d’obtenir des financements.

Si c’était à refaire, 75% referaient le même choix en terme de carrière.

Enfin, elles sont 64% à avoir le sentiment que les entrepreneures sont ni mieux ni moins bien reconnues que les entrepreneurs.

Méthodologie : enquête réalisée par TNS pour l’APCE, à partir d’entretiens téléphoniques en 2 vagues, du 16 au 23 mars et du 22 au 29 mai 2007, auprès d’un échantillon de 1 600 PME et TPE représentatifs des entreprises de 0 à 249 salariés, redressé selon la méthode des quotas. La personne interrogée était la personne déclarant assurer la direction de l’entreprise et, éventuellement, pour les entreprises de 100 à 249 salariés, les directeurs administratifs et financiers. L’échantillon a été raisonné pour disposer de 800 dirigeants de TPE et 800 dirigeants de PME. Lors du traitement informatique des résultats, chaque catégorie a été remise à son poids réel afin d’assurer la représentativité au regard des critères de la taille, du secteur d’activité de l’entreprise et de la stratification géographique par région.

Sources

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